Pierre-Etienne Miniau

Comment arriver à traduire de la façon la plus juste possible, avec pour instruments les volumes et la lumière, le sentiment, l’idée, la fonction ou la douceur d’habiter ?

Le concept d’habiter est hybride. Il présente un aspect concret : habiter un lieu, c’est le pratiquer. Il offre un aspect plus abstrait, plus riche d’approche aussi : habiter c’est captiver et être captivé par un lieu, c’est le comprendre, l’appréhender par les sens autant que par l’esprit. C’est embrasser un lieu dans tous les sens du terme, y compris celui où reste la trace du rouge à lèvres.

C’est là que nous intervenons : dans l’équilibre fragile qui tend à aborder les espaces et la lumière comme une syntaxe personnelle à laquelle doivent s’ajouter les traces de l’histoire de nos clients. Chaque détail compte pour que leur quotidien se pare de poésie, de légèreté et de musicalité. Car c’est bien de cela qu’il s’agit aussi dans une architecture qui respire avec ses habitants : rythmes, pauses et silences.

Nous écoutons nos clients et partenaires afin qu’ils ponctuent l’espace de leur propre grammaire intérieure : de là seulement peut naître un éventail de lumières différentes.